Rien n’est jamais acquis. L’histoire des femmes en politique et dans la société l’enseigne : chaque pas vers l’égalité a été conquis de haute lutte. Or les chiffres récents doivent nous alerter. En 2020, 36 % de candidates figuraient sur les listes jurassiennes ; cette année, elles ne sont plus que 32 %. Ce recul n’est pas un hasard. Il dit combien la présence des femmes dans l’espace public n’est jamais « naturelle » mais le fruit d’un engagement permanent. Au Parti socialiste, les femmes se sont battues pour des listes paritaires ; cette exigence s’est depuis imposée plus largement. Mais la vigilance demeure nécessaire.
Au-delà des élections, le quotidien des Jurassiennes illustre les mêmes fragilités. Les discriminations salariales persistent, faute de contrôles contraignants. Les structures d’accueil de l’enfance sont insuffisantes, freinant l’accès des femmes au travail et à la formation. Les violences masculines continuent d’endeuiller des vies, alors que les lieux d’accueil et de protection restent trop rares.
Trois axes doivent guider l’action publique : garantir l’autonomie économique par l’égalité salariale et des possibilités de formation ou de reconversion ; permettre la conciliation par des structures d’accueil accessibles et suffisantes ; assurer la sécurité et la dignité en protégeant les femmes et les enfants victimes de violences et en garantissant l’accès à l’interruption de grossesse sans jugement.
L’égalité n’est pas une option morale : elle est la condition d’une démocratie vivante. Le Jura ne saurait rester en retrait. Chaque voix compte, votez les listes socialistes le 19 octobre.
Femmes socialistes jurassiennes