« Déception, humiliation et injustice »: c’est ce que ressent le Parti socialiste jurassien suite à la décision incompréhensible et téléguidée communiquée ce lundi matin par la préfète du Jura bernois. Le respect d’une volonté populaire clairement exprimée ne peut pas se cantonner à un slogan: lorsqu’une votation populaire est injustement annulée, c’est toute la démocratie qui est bafouée! En réalité, la préfète et le Gouvernement bernois ont décidé depuis longtemps, soit au lendemain du 18 juin 2017, de jeter au caniveau la volonté populaire exprimée dans les urnes. C’est un procédé que nous méprisons !
Quel crédit peut-on encore accorder à une préfète, membre d’un parti qui, certes, prône la liberté individuelle et le libre arbitre, mais qui doit son élection aux voix des recourants ? Pouvait-elle seulement prendre une autre décision alors qu’elle est étroitement liée à son patron – le Gouvernement bernois ? Quelles pressions a-t-elle subies ? Comment peut-elle justifier une attente de 16 mois pour donner un verdict politique décidé sitôt les résultats du vote du 18 juin 2017 connus ? Poser la question, c’est y répondre !
Après les caisses noires, les mensonges et les errances du Gouvernement bernois et cette décision privant les Jurassiennes et Jurassiens d’une victoire acquise de haute lutte dans les urnes, on vole le choix des Prévôtoises et Prévôtois ! La Confédération porte également une lourde responsabilité dans ce processus, car elle a fait preuve de trop de passivité. Elle qui imaginait régler la Question jurassienne, elle s’est trompée lourdement. Ce n’est pas en venant faire la leçon aux autonomistes que Madame Sommaruga a calmé les esprits. La Confédération doit maintenant faire respecter une volonté populaire clairement exprimée, dans des conditions de sécurité jamais appliquées en Suisse pour un autre vote. Pour l’heure, la Question jurassienne est relancée et les Jurassiennes et Jurassiens, qui ont largement prouvé leur obstination dans la lutte pour l’indépendance, se battront jusqu’au bout pour que Moutier rejoigne sa patrie, le canton du Jura.
Ce n’est qu’un début, continuons le combat!