« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu », écrivait Bertolt Brecht. Cette maxime résume la journée du groupe socialiste lors de la séance du Parlement jurassien qui s’est tenue ce mercredi. Mais le combat entre un bloc bourgeois plus uni que jamais (UDC, PLR, Centre, PVL et PCSI) a vite fait de se révéler inégal, à commencer par la mise en œuvre de l’initiative populaire socialiste pour la transparence dans le financement des partis politiques. En panne définitive de courage, la majorité du cénacle a ainsi complètement vidé l’initiative de sa substance en première lecture, en dépit du bon sens et de l’argumentaire extrêmement fouillé de notre camarade Sarah Gerster (Intervention ci-dessous). Le groupe PS a immédiatement réagi via un communiqué. (Lien vers le communiqué, également à lire ci-dessous)
Au chapitre des bonheurs – il y en a eu ! – le Parlement jurassien a accepté un postulat de Lisa Raval en lien avec la mise en place d’un système de bons d’achat à tarif préférentiel pour relancer le commerce de proximité et favoriser le pouvoir d’achat. (Intervention à lire ci-dessous) Le Parlement a aussi soutenu un amendement du PS, porté par Florence Chaignat, concernant le maintien d’exceptions à l’âge limite de 50 ans pour l’octroi de subsides de formation. Cela permettra aux personnes âgées de plus de 50 ans d’en être également bénéficiaires.
Du côté des succès toujours, Fabrice Macquat a porté une résolution de soutien au peuple de Gaza. Soutenu à l’unanimité, le texte du député de Courroux, malheureusement en pleine résonance de l’actualité, a été largement relayé, y compris dans les médias nationaux. (Résolution à lire ci-dessous)
Toujours au chapitre des succès retentissants, le Parlement a accepté à l’unanimité, et sans débat, un postulat de Loïc Dobler. Ce texte demande au Gouvernement une étude sur la faisabilité de l’introduction d’une comptabilité analytique au sein de l’Etat jurassien, pour une gestion publique qui compte et, surtout, qui rend des comptes. Un beau cadeau de départ pour le désormais ex-député de Glovelier, qui a par ailleurs cédé sa place de président du groupe parlementaire à Katia Lehmann.
À l’heure des questions orales, Florence Chaignat s’est interrogée sur le cadre qui sera donné à l’audit censé faire la lumière sur le management de Martial Courtet. En charge du groupe de travail ad hoc, notre camarade Nathalie Barthoulot a rassuré le plénum, en assurant notamment la confidentialité des personnes qui seront interviewées lors de cet audit. (QO à lire ci-dessous) Le député delémontain Jude Schindelholz s’est quant à lui inquiété de la diminution de l’offre de bus annoncée dans le Jura. (QO à lire ci-dessous)
En marge du plénum, Raphaël Ciocchi a déposé une interpellation pour connaître le degré d’avancement du dossier de l’augmentation des contributions au Fonds pour le soutien aux formations professionnelles (Interpellation à lire ci-dessous) Pierre-André Comte, également à travers une interpellation, aimerait savoir si le Gouvernement jurassien s’émeut de la fermeture des classes bilingues en ville de Berne. Une disposition qui, selon l’élu de Vellerat, fragilise la langue française à tous les niveaux. PCE