Jeudi 19 février 2015
C’est avec satisfaction que le Parti socialiste jurassien a pris connaissance, ce jeudi, de la transmission au Parlement, par le Gouvernement, de son projet de loi faisant suite à l’initiative populaire approuvée par plus de 54% des Jurassiennes et Jurassiens en mars 2013. Il ne peut cependant que remarquer et regretter le temps mis à élaborer un projet dont les grandes lignes étaient pourtant limipides. Il considère toutefois que cela révèle – en creux – la persistance d’un réel problème au niveau des salaires pratiqués dans notre canton. Un problème lancinant que l’initiative socialiste avait justement mis en évidence, contre l’avis de l’exécutif et des partis de droite.
S’il considère, encore et toujours, que le salaire minimum de nature sociale de 19.25 francs de l’heure proposé par le gouvernement est insuffisant, le PSJ juge que son ancrage dans la loi constitue une étape importante dans la revalorisation des salaires dans le Jura. Pour le PS jurassien, à l’origine de cette proposition, il convient désormais d’aller de l’avant afin de renforcer, à moyen terme, l’attractivité de notre région. A l’heure actuelle, bon nombre de Jurassiennes et Jurassiens n’arrivent pas à s’en sortir finacièrement quand bien même ils occupent une activité professionnelle à 100%. L’introduction d’un salaire minimal constitue ainsi une solution législative permettant avant tout de lutter contre le dumping salarial car, si la très grande majorité des entreprises jurassiennes sont socialement responsables, il n’est pas acceptable que d’autres les concurrencent sur la base des conditions de travail des employé-e-s. Autre bémol important : l’exclusion de la branche de l’agriculture du champ d’application de la loi. Le PSJ estime que cette disposition doit encore être débattue dans le cadre parlementaire.
Le PSJ soutient le principe du partenariat social. Il est d’avis que le dialogue entre syndicats et organisations patronales doit systématiquement prendre priorité sur les règles fixées par l’État. Mais aujourd’hui, force est de constater que bon nombre d’entreprises font le choix de ne pas jouer le jeu. Or, dans cette situation, la législation suisse en matière de droit du travail n’offre pas les garanties nécessaires notamment au niveau des rémunérations. Une entreprise qui ne signe pas de contrat collectif peut ainsi payer ses employés comme bon lui semble même si cela signifie des salaires qui ne permettent pas de vivre décemment. Le projet transmis ce jour au Parlement représente, dès lors, un premier pas vers la résolution de ces inégalités. A ce titre, c’est une véritable avancée sociale à laquelle le PSJ est fier d’avoir contribué.
Contacts :
Loïc Dobler, député, président du Parti socialiste jurassien
078 400 37 49