Stratégie énergétique 2050: un OUI évident!

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Le 21 mai prochain, nous sommes appelés à décider de l’avenir de l’approvisionnement énergétique de la Suisse. Les propositions du Conseil fédéral et du Parlement représentent une première série de mesures susceptibles de tourner le pays vers un avenir énergétique plus sûr, plus respectueux de l’environnement et surtout économiquement intéressant pour le pays.

La Suisse est confrontée à trois problèmes que la stratégie énergétique 2050 va contribuer à résoudre:

  1. La sortie du nucléaire qui a été décidée par le Conseil fédéral et le Parlement en 2011, après le drame de Fukushima, une sortie rendue nécessaire à moyen terme au vue de l’âge et de l’obsolescence de nos centrales et les coûts prohibitifs représentés par toute nouvelle construction de centrale nucléaire. De toute manière, l’option d’une nouvelle construction n’est pas susceptible de trouver une majorité politique dans le pays vu les risques encourus et la problématique des déchets qui n’est toujours pas résolue.
  2. Nous devons impérativement réduire notre production de gaz à effet de serre et ainsi respecter les engagements que nous avons pris en signant les accords de Paris. Il en va de l’avenir de la planète que nous allons laisser à nos enfants.
  3. Ce programme de transition énergétique est l’occasion de réduire notre dépendance à l’égard des énergies fossiles, produits que nous devons importer et qui coûtent plus de 10 milliards de francs chaque année à notre pays.

UNE STRATEGIE AUDACIEUSE

Pour relever le défi représenté par la sortie du nucléaire et des choix énergétiques propres et renouvelables, la stratégie énergétique 2050 représente un programme audacieux, qui vise d’une part à économiser l’énergie, tant électrique que fossile, en agissant sur l’isolation des bâtiments, les questions de mobilité et en améliorant l’efficacité énergétique, c’est-à-dire en diminuant notre consommation tout en conservant qualité et confort, et d’autre part la promotion et le développement des énergies renouvelables. Pour un prix de 40.-Fr par an pour un ménage de 4 personnes, cette somme devant servir au subventionnement de nouvelles installations de production d’énergie renouvelable.

Ainsi clairement les buts visés sont la réduction de la consommation des carburants et combustibles fossiles, une légère augmentation de l’hydroélectricité – car beaucoup a déjà été fait dans ce domaine – et avant tout une forte augmentation de la production d’électricité renouvelable afin de nous permettre de répondre à la fermeture par étapes de nos centrales nucléaires, Beznau 1 et Mühleberg par exemple très prochainement.

Lorsqu’il est question d’énergies renouvelables, outre le solaire, la biomasse ou l’hydroélectricité, on parle également de l’éolien et de la géothermie. Ces deux derniers sujets sont sources de polémiques dans notre région et il est clair que voter pour cette stratégie n’est pas donner un blanc-seing à l’utilisation à tout va de ces techniques. L’implantation des énergies renouvelables devra respecter comme maintenant des procédures administratives avec des droits de recours. De mon point de vue, l’éolien, par exemple, doit être limité à des zones précises, en accord avec les populations locales et sans atteinte notable au paysage. Je précise encore que le droit de recours des associations de protection de l’environnement n’est pas modifié par ce texte.

UNE STRATEGIE FAVORABLE A L’ENVIRONNEMENT

Les associations de protection de l’environnement, pour l’essentiel, soutiennent la stratégie énergétique 2050, car elles ont tiré un bilan globalement positif des différentes mesures préconisées par le texte : sortie officialisée du nucléaire, enfin, car la construction d’une nouvelle centrale ne sera plus possible, la réduction de la production de gaz à effet de serre, la protection renforcée des cours d’eau, car les petites centrales hydrauliques ne seront pas subventionnées, et la protection des biotopes d’importance nationale. En reconnaissant, c’est vrai, une potentielle petite perte dans la protection des paysages, car le texte prévoit que, dans les zones figurant à l’inventaire fédéral des paysages, les nouvelles installations de production d’énergie renouvelable pourront, à partir d’une certaine taille, recevoir le statut d’intérêt national. Il s’agira alors pour les autorités de réaliser, en tenant compte bien entendu des arguments des associations de protection du paysage, une pesée d’intérêts, au cas par cas, entre d’une part la protection du paysage et d’autre part la production d’énergie renouvelable.

UNE STRATEGIE BONNE POUR L’ECONOMIE

Cette stratégie énergétique propose le développement d’énergies alternatives qui sont sources d’économies et surtout créatrices d’emplois dans notre pays. Tout l’argent que nous n’allons pas dépenser en achetant du pétrole ou du gaz, c’est autant qui restera en Suisse pour isoler nos bâtiments et développer la filière verte, en particulier le solaire photovoltaïque qui a pris un essor très encourageant dans notre pays.

La stratégie énergétique 2050 représente donc une réponse claire de la Suisse aux défis posés par le réchauffement climatique et la solution programmée à la question nucléaire.

Fontenais, le 12 mai 2017, Pierre-Alain Fridez, Conseiller national

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